Ce week-end, on est partie à Notre-Dame-des-Landes pour un festival militant organisé contre la constuction de l'aéroport prévu là-bas. Départ vendredi 22h pour un trajet en bus qui doit durer toute la nuit (dur).

Et alors qu'on attendait bien sagement celui-ci, qu'est ce qu'on voit débarquer? ÇA!

Il était pas trop beau notre bus? Autant vous dire qu'on s'est bien fait klaxonner sur le chemin!

Une fois sur place, il y avait bien de quoi s'amuser : des concerts toute la journée, des conférences (à la pelle) dans des chapiteaux, des projections de films, des jeux en plein air, de la bouffe partout pour un prix ridicule... C'était incroyable, les organisateurs se sont dé-chi-rés! Ils vendaient aussi des bouquins d'occasion pour 1€ (et c'était pas du Twilight), on s'est déchaînée! Résultat : on est revenue avec un sac plein à ras bord (genre une vingtaine d'ouvrages).

Il y avait des jeux plus ou moins "éducatifs" pour les plus jeunes d'entre nous : toi aussi vient balancer des balles sur la tête des méchants politiciens!

On est retournée à notre campement faire une sieste en fin d'aprèm à cause d'une nuit un peu courte (les gens qui disent qu'on dort mal en camping n'ont JAMAIS passé une nuit dans un bus). On a pu tester notre petite Queshua 2'' trois places, j'ai essayé de l'envoyer en l'air comme dans la pub mais ça n'a pas donné l'effet souhaité, j'ai ressenti comme une pointe de déception... Par contre, on a réussi à la remonter en moins de 15min et sans aide, alala on n'était pas peu fière!

Tant que j'y suis à parler de nouvelles expériences, on a eu l'occasion de tester nos permières toilettes sèches, wouhou! Et bien ce que j'avais entendu n'était pas un mythe : ça ne pue pas, c'est formidable! (une pensé aux bénévoles qui ont dû les vider...) Niveau douche, c'était bien rigolo aussi : une seule pour tout le monde, une espèce de stucture en bois bancale avec une bâche qui recouvre-mais-pas-tout-à-fait et un tuyau d'eau froide! Joie. Donc à la place on ne s'est juste pas douché pendant deux jours. C'était une expérience intéressante...

On s'est levé alors que le soleil tombait, ça donnait une ambiance incroyable.

J'ai mangé une tartine servie sur une feuille. Ça n'a pas trop de rapport mais c'était plein de poésie alors j'en parle quand même.

La suite bientôt... (si je n'ai pas trop la flemme)

Montréal, c'est fini (et dire que c'était la ville de mon premier amouuur), ce soir on prend l'avion pour la France! Marion, qui est une sale bourgeoise, sera dans un direct pour Toulouse avec alcool gratuit et à volonté, pendant que moi je patienterai un heure de plus à l'aéroport pour atterrir à Paris, puis j'attendrai quatre heures dans la ville avant de reprendre un train pour Toulouse.

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Depuis quelques jours, on prépare nos valises et c'est tellement n'importe quoi. La chambre est recouverte d'affaires (certes la chambre est petite mais ne sous-estimez par pour autant la quantité de bordel qu'elle peut contenir) et jusqu'au dernier moment on s'est dit qu'on ne pourrez jamais tout embarquer. On a même utilisé une technique de pliage militaire pour faire rentrer nos vêtements dans un minimum de place! Et quelques techniques de Tetris aussi.

Petit jeu : quelle est l'heureuse propriétaire de chacune des valises ci-dessus?

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Ce matin, on a fait un brunch d'au revoir avec les colocs de Marion, Jean et Emily. La sœur de Jean, Sarah, et son copain (à la sœur de Jean) était là aussi.

Le copain de Sarah avait l'air particulièrement enthousiaste d'être là, on dirait que sa casquette parle pour lui...

Samedi, on était au festival BD de Montréal. Il faisait une température dingue, genre four à pain. Autant vous dire que sous la tente où étaient exposés les bouquins (et leurs auteurs), la foule bien dense et compacte n'aidait pas tellement à améliorer les choses. Aaah rien de tel qu'un peu de chaleur humaine quand il fait déjà 30°C dehors!

Heureusement, on a pu se réhydrater à coup de yaourts en tube gratos (une marque qui profitait du festival pour faire sa promo) et croyez-moi, on a su exploiter le filon! On en a pris quatre chacune mouahaha! Il nous manquait seulement un dernier parfum à tester mais on commençait à être écœurée à ce niveau-là.

On a vu un battle d'impro de BD. Deux équipes de deux - l'une avec des gars d'Ubisoft et l'autre avec des dessinateurs de BD - s'affrontaient sur différents thèmes comme "les super héros à la retraite" ou "dans les locaux d'Ubisoft" , avec aussi des contraintes sur la forme. Par exemple, écrire une BD de quatre cases à huit mains (à quatre mains ? Enfin à quatre personnes quoi...) et en commençant par la fin, et tout ça bien sûr sans se concerter à aucun moment pour décider de l'histoire. Ça donnait des choses vraiment sympas et souvent très drôles, on sentait qu'il y avait quand même du niveau chez les mecs.

Et puis cette photo qui n'a rien à voir mais je la mets parce qu'elle est drôle.

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Dimanche, on était au Piknic Électronik. Quand les beaux jours reviennent, c'est concert d'électro tous les dimanches au Parc Jean-Drapeau. C'est sympa, il y a plein d'endroits pour se poser, sur l'herbe ou dans des chaises et des transats, et tu peux passer toute ta journée là à écouter de la musique et à danser.

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Lundi, on était au Café Campus (là où on avait vu Daughter en concert)(une bien belle salle) pour la soirée d'introduction du festival Fringe. L'idée consiste à laisser deux minutes à chaque spectacle pour montrer un peu de quoi il est question et ainsi donner aux gens envie d'aller les voir. Du coup, on a vu une soixante-dizaine de présentations et il y avait vraiment de tout et beaucoup de n'importe quoi : du théatre, de la danse, de la musique, du one man show, des choses drôles, sérieuses, bizarres (BEAUCOUP de bizarre) ... On a ainsi pu voir dans la même soirée une petite fille de quatre ans avec sa maman, un type faire un striptease intégral, un groupe de danseurs improviser avec aucune musique de fond, un David Beckham géant en carton, un concours de recherche de dinosaure en plastique avec la bouche dans un bac plein de céréales pour le petit déjeuner...

Je vais essayer de monter une vidéo pour que vous puissiez avoir un peu une idée du machin parce que c'est assez exceptionnel. Je veux dire une fois que tu as passé la soirée là-bas, tu peux tranquillement te regarder  l'Eurovision et te dire "non ça va, je ne vois pas ce qu'il y a de particulièrement étrange là-dedans...".

Le spectacle sur la dernière image était super creepy. La nana en robe noire accouchait d'une demi-pastèque puis se mettait à rigoler comme une folle tout en mangeant ladite pastèque à pleines mains. En même temps, les nanas autour d'elle poussaient des "cris silencieux" alors qu'on entendait un son suraigu. Ambiance... Bon, cela dit, il me semble que le concept derrière tout ça était d'illustrer des scènes dérangeantes façon cauchemars. C'était TRÈS réussi!

Wouhou de retour de notre road trip (depuis 5 jours, d'accord...)! Ce serait bien trop long de tout résumer - et surtout je suis biiiien trop fainéante - alors je vais plutôt me contenter de ne rien raconter du tout et vous inviter à aller faire un tour sur le blog de Marion pour en savoir plus sur nos épiques tribulations (c'est rien de le dire).

Du coup, bam, ellipse temporelle, je reprends nos histoires depuis notre retour à Montréal. On était teeellement fatiguée du voyage qu'on a décidé de passer nos deux premiers jours à l'appart sans jamais quitter notre pyjama. Je ne m'étendrais donc pas trop sur les détails de ces permières journées assez peu glorieuses...

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Mercredi on est allée manger une bonne poutine à La Banquise avec Thomas, un copain de promo de Marion. L'endroit en propose 28 sortes différentes et est ouvert 24h/24h, ouais ça déconne pas avec la poutine ici ! Moi qui suis à la base une puriste de la poutine (c'est à dire la recette de base, frites, fromage en grain et sauce brune), je me suis laissée tenter par une Mart, garniture saucisses hot-dog, bacon et champignons (tu le sens le gras?). Rhaaaaa mon Dieu c'était extraordinaire ! Comme la poutine de mes souvenirs, celle que j'avais mangée la première fois que j'étais venue au Québec, j'en étais presque émue... 

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Jeudi on est allée à La Petite Cuillère, un sympatique salon de thé. Nos boisons étaient servies dans des bocaux en verre avec une paille, comme sur Pinterest gniiiii ! Il y avait des jeux de sociétés à disposition alors on a joué aux dominos (où j'ai mis sa pâté à Marion), au Boogle (où Marion m'a mis ma paté), et au Scrabble (où j'ai joué comme une connasse - pour ceux qui étaient avec moi au nouvel an vous voyez de quoi je parle - mais Marion a quand même gagné)(mais pas de beaucoup hein!). Un type a dû trouver ça cocasse parce qu'il nous a prise en photo en passant comme ça, l'air de rien.

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Vendredi on a fait du vélo le long du canal Lachine. On est parti alors qu'il faisait 30° et qu'on avait le bon soleil de 15h qui cogne*, on s'est dit après coup qu'il faudrait qu'on revoit un peu nos horaires... Au final, si on cumule sur la journée on a fait bien deux heures de vélo ! C'est plutôt honorable pour les grandes sportives que nous sommes...
* une pensée pour vous en France qui n'avez toujours pas vu les beaux jours... (hahahaha)

Le soir on est allée manger au Crudessence, un restaurant où les plats sont préparés sans cuisson. Et c'est aussi végétalien, sans gluten et biologique. Ça fait pas semblant quoi... On s'est partagé d'excellents sushis et lasagnes, et en dessert un cheesecake et un gâteau chocolat-banane à se damner. Je ne pensais même pas que c'était possible de faire ça sans cuisson, ni lait, ni œuf, ni gluten, mais en fait, ben si. Une expérience culinaire très intéressante!

Mai à Montréal c'est un peu comme novembre à Toulouse : c'est chargé en concert!. Et puis tant qu'à faire, autant que tous nos concerts tombent PILE la même semaine hein. Comme ça c'est fait et on n'en parle plus, voilà!

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Lundi, c'était Daughter au Café Campus. Le public était en feu, on aurait dit que c'était le meilleur concert qu'ils aient jamais fait de toute leur vie, et que demain avait lieu la fin du monde et que c'était le moment de tout donner. Pourtant, Daughter c'est quand même bien calme et mélancolique comme musique, donc pas vraiment le genre qu'on s'attendrait à voir déchaîner les foules. La chanteuse n'en revenait pas, elle prenait des fou rires entre chaque chanson tant ça applaudissait et acclamait à tout rompre. Du coup, elle a aussi fini par rater une intro à trop rigoler.

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Mardi, c'était Stornoway au Il Motore. La salle était petite et excentrée, et la promo pour le concert quasi inexistante, soit un bon mélange pour que personne ne vienne. Et effectivement, ça a bien fonctionné : on était une trentaine dans la salle, peut-être quarante en comptant les employés et la première partie. C'était... intimiste.

Le chanteur était vraiment drôle, on a eu droit à de bien belles anecdotes comme le fait qu'il avait pris juste avant le concert une soupe petits-poids - menthe - pamplemousse dans l'espèce de restaurant/épicerie juste à coté de la salle (on était nous même passé devant juste avant, Marion avait trouvé que ça avait l'air d'un mélange atroce, je pensais que ça devait être incroyable) ou encore cette histoire (j'ai pas tout tout compris mais c'est une truc du genre) : des litres de sirop d'érable ont été volé quelque part dans un cabane à sucre ou je sais pas quoi au Canada, et ils s'en sont rendu compte lorsque quelqu'un s'est appuyé contre le container; il a bougé ce qui était très suspect pour quelque chose supposé peser des tonnes. Les voleurs avaient siphonné le réservoir et récupéré pendant des jours le sirop qui s'en échappait. Et le chanteur d'ajouter "C'est une nouvelle importante pour vous ça au Canada?"

Sinon le concert était formidable! Stornoway est définitivement dans mon top 10 des meilleurs groupes du monde. Ils ont même joué deux chansons en acoustique, mais vraiment acoustique, avec juste une guitare et sans micros ni amplis, et c'était incroyable!

Ah et bien sûr à la fin je suis allé faire une belle photo souvenir.

Je leur avais demandé de faire une tête "comme si vous étiez très embarrassés de prendre cette photo avec moi" et ils ont vraiment joué le jeu! A part le bassiste (tout à droite) qui sourit parce qu'il n'écoutait pas lorsque j'expliquais vu qu'il discutait avec quelqu'un d'autre. Mais c'est pas grave, je trouve cette photo juste formidable et je suis pliée à chaque fois que je la regarde.

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Vendredi, ce sera Foals. Et à 6h du matin le lendemain (aaah joie du timing), nous prendrons le bus direction Toronto! Notre road trip se poursuivra ensuite à New York (une semaine), puis Philadelphie (3 jours) et enfin Boston (3 jours). Comme je ne suis pas sûre que les Américains aient encore Internet dans leur pays, il se peut que le blog/mes mails/mon compte Pinterest soient aussi en vacances. Ne prenez donc pas peur si je ne donne pas de nouvelles, je serais sûrement encore bien en vie bien que probablement souffrant d'une forte crise de foie causée par un abus de brunch/cheesecake/cupcake.

Lundi c'était le 1er mai. Du coup, en bonnes françaises que nous sommes, on est allée à la manif anticapitaliste organisée pour cette Journée internationale des travailleurs. Chez nous ce jour-là, les rues grouillent de monde et on se balade tranquillement en chantant des vieux airs communistes : c'est bon enfant. Ici c'était un peu différent.

Il y avait environ 2000 manifestants (ce qui fait peu) mais on avait l'impression qu'il y avait le même nombre de CRS (ce qui fait beaucoup) : la tension était PALPABLE. On sentait que ça pouvait partir à tout moment et je vous jure que je faisais pas ma maligne du tout. En fait, on a appris - une fois sur place bien sûr - que la manif avait été déclarée illégale au dernier moment parce qu'aucun itinéraire n'avait été fourni aux policiers. D'où cette ambiance pas trop à la fête. On est pas resté très longtemps et j'imagine qu'on a plutôt bien fait : 447 manifestants ont été arrêtés au total. Au vu de la taille de la manif, ça fait quand même un bon ratio.

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Mercredi soir c'était barbecue chez Rachel, ou BBQ comme on dit ici. C'était pas mal orienté végétarien, Rachel a fait des steaks de lentilles (c'était meilleur que ça en a l'air sur la photo, broyé entre ses doigts) et on avait apporté des végésaucisses (que Marion arbore fièrement, avec l'élégance d'un mannequin sur une boite de choucroute alsacienne).

Pendant que les filles faisaient la cuisine et la vaisselle, les garçons eux s'occupaient du barbeuc'. Une bien belle répartition des rôles. C'est pas grave, de toute façon on a mis le couteau du mauvais coté de l'assiette et ils ont cramé le poulet.

Par contre, on était pas tout à fait au point question quantité de bouffe. Il y en avait genre de quoi manger pour le double, voire le triple, de personnes. Bon peut-être pas le triple, mais en tout cas largement le double plus un Loic! On était cinq et, bien que je ne sois pas sûre que la photo donne une réelle idée de l'ampleur de la situation, je vous assure que c'était impressionnant et qu'on a tout de suite compris que cette soirée ne suffirait pas pour venir à bout de toute cette bouffe.

Ensuite, la soirée a complètement dégénéré - la sangria n'y était peut-être pas pour rien - et on a finit par chanter du Céline Dion en mode karaoké sur Youtube.

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Jeudi, on est allé au Quartier des spectacles, dans le centre-ville, où ont été installées vingt-et-unes balançoires. Mais attention ce ne sont pas de banales balançoires, nonnonnon, celles-ci font de la musique! Une note apparaît à chaque oscillation et ainsi, en mêlant le son de plusieurs balançoires, on obtient une mélodie. Ça a un petit coté féerique.

Par contre, il m'a fallu moins de trentes secondes à me balancer dessus pour être malade. Jétais un peu déçue, j'avais le souvenir de tenir mieux que ça...

J'ai cru comprendre qu'il avait fait plutôt frisqué en France la semaine dernière... C'est marrant parce qu'à Montréal, nous ça va pluôt bien, soleil radieu et 26°C depuis dimanche dernier, on se gausse de l'ironie de la situation du haut de notre transat.

Du coup, pour cette belle journée, on a eu l'idée de faire ce qu'apparemment la moitié de la ville avait prévu : aller au Mont Royal!

Le dimanche au Mont Royal c'est tam-tams! Les percussionnistes de toute la ville se retrouvent pour un boeuf de plusieurs heures pendant que des gens dansent autour d'eux. À coté du monument George-Étienne Cartier (le machin en forme de monument sur la photo juste en dessous), des marchants vendent des objets ethniques et dans l'herbe ça grouille de monde qui se prélasse, tranquille, c'est dimanche. Ça donne une ambiance assez folle où tous les styles se rencontrent, du jongleur à la famille en passant par la madame au visage tatoué. Un genre de petit Woodstock quoi.

Ensuite on est partie en direction du Lac des castors. Il faut savoir que non seulement il faut faire une trotte pour y aller mais qu'en plus sa monte sa mère! D'où notre fierté d'attendre le premier kilomètre et demi...

Là je suis encore fraîche et souriante mais après on a dû attaquer un escalier MONSTRUEUX et je peux vous dire que j'ai craché mes poumons. Et c'est là que je me suis souvenue qu'en fait, hey, mais j'étais déjà venue ici il y six ans! Je me rappelais, mon corps tout entier se rappelait, de ces putains de marches interminables!

Finalement on s'est dit que le lac pourrait attendre et qu'on allait plutôt picniquer, parce que oh, ça va bien maintenant, c'est fatiguant ces conneries! On avait prévu des fajitas à garnir de légumes frais, mais regardez un peu comme Marion a bien préparé ça.

Une fois repues, on est repartie en direction de notre Eldorado des castors. En arrivant un léger sentiment de s'être fait avoir : il n'y avait NI lac NI castors. D'accord, d'acord, il était en travaux, mais il n'empêche qu'on a pas pu s'empêcher de ressentir une petite déception...

Du coup on s'est juste allongée dans l'herbe, comme la digestion et la marche avait quelque peu eu raison de nous, ça sonnait bien comme activité pour poursuivre l'apres-midi.

(là je me sens un peu toute honteuse, en écrivant cet article je me suis apperçue qu'on avait même pas pris de photos du parc, seulement de nous deux... Genre ça)

En retrant de notre balade, les tam-tams étaient toujours là, déchainés comme jamais! D'ailleurs j'ai remarqué que le type avec le t-shirt jaune était déjà là quand on était passé la première fois, j'imagine qu'il doit plutôt aimer ça...

Pour finir une vidéo pour vous donner une idée de l'ambiance et de mes talents de danseuse.

Ma copine de voyage - et partner in crime - Marion tient aussi un super blog où elle raconte de sa plume brillante et avec son humour incroyable nos petites aventures au pays du sirop d'érable et des chemises à carreaux. Je ne saurais que vous conseiller d'y aller faire un tour parce que c'est très très bien et puis aussi parce qu'elle est bien plus rapide et efficace que moi pour poster des articles sur son blog...

+ c'est ici +

Ce samedi on est allé à la cabane à sucre. Marie-Pier (cf post précédent) y allait avec des amis et nous a proposé de les rejoindre, là comme ça, alors que ça devait pas faire une heure qu'on se connaissait. Les québécois sont décidément des gens formidables. Et encore on était qu'au début de nos surprises.

Je sais pas si tout le monde est au point sur ce qu'est la cabane à sucre alors je vais tenter de résumer ça rapidement avec mes maigres connaissances. Déjà il n'y a pas une mais plusieurs, et en gros l'idée c'est d'essayer d'ajouter le plus de sirop d'érable possible à tout ce qui se trouve dans notre assiette et notre verre. En gros.

Là on sourit, toutes contentes qu'on est d'aller à la cabane à sucre... Sauf qu'en réalité, on était pas devant la bonne! Mais faut dire que les deux cabanes étaient genre à vingt mètres l'une de l'autre, l'erreur était facile aussi. Comme on s'était déjà fait une bonne série de photos devant celle-ci, on a pas eu le courage d'en refaire d'autres une fois arrivées au bon endroit. D'où celle-ci.

Marie-Pier nous avait dit qu'on serait quelque chose comme huit... On s'est retrouvé à vingt-cinq! Mais en dessous de trente personnes pas la peine de réserver (donc tout allait bien) ...

Personnellement je me suis bien régalée, la bouffe était top et à volonté (A VOLONTE!), et le sirop d'érable coulait à flot ("C'était une véritable orgie alimentaire" - Marion). Inutile de dire qu'on s'est une fois de plus pété le bide. J'ai d'ailleurs découvert un mélange merveilleux : le café au lait au sirop d'érable! C'est juste incroyable, le sirop casse l'amertume du café, c'est doux et sucré, ça se boit comme du petit lait!

J'avais laissé un peu de place pour le dessert (comprendre "je m'étais retenue de me servir des saucisses au sirop d'érable une quatrième fois") alors quand la madame est arrivée avec son plateau débordant de pâtisseries et autres douceurs en demandant "Vous prendrez quoi?", j'ai répondu avec un enthousiasme peut-être un peu trop débordant "TOUT!!!". Du coup, j'ai effectivement eu droit à tout, soit une tarte au sucre, un pancake (qu'ils appellent "crêpe" ici, ON NOUS A MENTI!), du pouding chômeur et de la crème glacée. J'ai compris à ce moment précis que si jamais je devais faire du diabète une fois dans ma vie, ça serait là.

Ensuite on est parti à la tire. Mais qu'est ce donc que la tire vous demandez-vous? La tire consiste à faire couler du sirop d'érable chaud sur de la neige (froide) afin de le faire se solidifier. On le récupère ensuite avec un bâton, façon sucette. Petite démonstration par Marion :

Au cas ce ne serait pas clair, là je suis en train de glorieusement m'en foutre partout.

Et voilà, les québécois et nous c'était devenu à la vie à la mort, on était inséparable! On est parti faire un tour au marché aux puces pas loin de là, puis boire un verre aux 3 Brasseurs avec quelques uns d'entre eux (ok trois d'entre eux) et déguster des frites cuites à la bière (c'était vraiment par pure gourmandise et curiosité papillaire, on était encore plein comme pas possible). Il y a eu un petit moment marrant d'incompréhension culturelle quand j'ai demandé au serveur "un thé au lait". A son regard j'ai compris qu'il m'avait pas comprise et, d'un autre coté, je comprenais pas du tout ce qu'il avait pas pu comprendre et je voyais pas vraiment pas comment expliquer ça de façon plus simple. J'ai tenté un "thé avec du lait dedans?" et autre périphrase jusqu'à que je réalise qu'en fait ici, on t'apporte toujours des dosettes avec ton thé, comme on ferrait chez nous pour le sucre.

Bref une bien belle journée!

mercredi : Café avec Yan & Marie-Pier

On est sorti boire un verre avec Yan, un québécois rencontré à l'aéroport, et Marie-Pier, une amie de Yan, québéquoise elle aussi. Je veux pas me la jouer Père Castor mais je vais quand même vous raconter comment j'ai rencontré Yan parce que c'est plutôt cocasse.

Vendredi matin, en attendant dans la zone d'embarquement, j'ai sympathisé avec un québécois, Charles. Au moment où on nous annonce qu'on va bientôt pouvoir monter dans l'avion un type s'approche de nous pour nous dire :

"Il y a deux ans il m'est arrivé ce qui vient de vous arriver, exactement dans ce même aéroport, j'ai sympathisé avec une française, Aline, et depuis c'est devenu une de mes meilleurs amies. Et là, on va bientôt embarquer et si vous n'échangez pas vos numéros maintenant, vous n'allez probablement plus jamais vous revoir et vous risquez peut-être de perdre un de vos meilleurs amis. Alors voilà c'était pour vous dire que c'est le moment (il nous a tendu un stylo) pour vous noter vos contacts."

En plus il est arrivé avec une bible à la main, c'était vraiment fou! Du coup, on a échangé nos numéros avec Charles.

Plus tard et une fois dans l'avion, j'ai dû changer de place avec une dame et je me suis retrouvée... sur la même rangé que Yan. Le hasard, la vie, tout ça. Du coup, on a eu un peu plus l'occasion de discuter (il y avait un monsieur entre nous deux, c'était bizarre...) et forcément on a fini par s'échanger nos numéros. Voilà, j'étais même pas encore arrivée à Montréal que j'avais déjà rencontré deux québécois super sympatoches!

jeudi : Soirée filles

On devait être cinq au départ mais Emiliy, notre coloc, a dû annuler dans l'après-midi à cause d'un imprévu plutôt cool. Emily est journaliste musicale et elle avait été contactée pour remplacer une autre nana le soir-même. Le truc fou c'est qu'elle devait réaliser un interview avec Feist! Feist quoi!! (vous ne savez pas qui est Feist? En gros c'est un des grosses références de la musique folk de ses dernières années, c'est pas trop de la merde quoi...) Sauf qu'en rentrant le soir, Emily n'avait pas l'air aussi enthousiasmé qu'elle aurait dû l'être après un tel évènement et pour cause, en réalité point de Feist sur scène mais... son hologramme. Les organisateurs pensaient vraiment que les gens trouveraient ça cool? Ca serait Elvis, il est mort, bon, ça peut se comprendre, ça a éventuellement un interêt, mais là Feist elle va bien, elle donne encore des concerts, alors pourquoi??

Au final seul Rachel, une québéquoise de la promo de Marion, est venue mais ça ne nous a pas empéché de passer un soirée bien sympa. Et puis on s'était gaté, on avait préparé de quoi grignoter en mode végétarien (Rachel a beaucoup rigolé quand Marion lui a dit qu'il y aurait du végépaté) et on a fait de la sangria avec le vin rapporté par Rachel.On a chanté La poupée qui fait non de Polnareff toutes ensemble (du moins les parties qu'on connaissait)(le refrain quoi), et ainsi fait découvrir à Rachel un peu de notre merveilleux patrimoine musical. Je ne suis pas persuadée qu'elle ait pu en apprécier toute la subtilité à travers notre interprétation mais le coeur y était. 

Demain je vais essayer de me motiver pour prendre des photos de l'appart, histoire de vous faire faire le tour du propriétaire. En attendant voici une photo de la chambre qu'on partage avec Marion (vous pourrez apprécier la répartition équitable de l'espace).